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DÉSERT NUMÉRIQUE (SAINT-NAZAIRE-LE-DÉSERT)

 

 

 

LE PROJET

 

Désert Numérique, festival annuel d’art numérique, concrétise le désir de créer du lien entre le village de montagne de Saint-Nazaire-le-Désert dans la Drôme et les scènes artistiques expérimentales. Les fondateurs, Michèle Lision, Karen, Marika et Bernard Dermineur, impliqués dans les arts numériques, sont très attachés à ce village car ils y habitent de manière permanente, ou y passent beaucoup de temps depuis 20 ans. Cet ancrage affectif et historique a été essentiel pour activer le village tout autant que le réseau autour de Désert Numérique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES ESPACES PUBLICS INTERNET (EPI) DE LA DRÔME

 

Ces espaces de sensibilisation aux technologies de l’information et de la communication sont plus de 40 répartis sur tout le département. Ils se posent avant tout comme des lieux de vie répondant aux besoins des habitants. Ils peuvent être spécialisés dans différents domaines : agriculture, médiation sociale, emploi et insertion, citoyenneté, culture, services publics… Au cœur de ce dispositif de proximité, l’animateur de ces espaces, véritable médiateur numérique, accompagne les démarches et les projets des acteurs associatifs et des citoyens.

Le réseau des EPI de la Drôme et le réseau des CCM, porté par le SIVU des Inforoutes de l’Ardèche, devenu le Syndicat Mixte des Inforoutes, ont fusionné en avril 2013 pour donner naissance au réseau bidépartemental des Espaces Publics Numériques Drôme Ardèche.

 

 

FINANCEMENT ET PARTENARIATS

 

L’association repose sur une économie de projets et n’a donc pas de budget de fonctionnement. Le coût d’une année d’actions (festival, productions, ateliers) a varié entre 25 000 et 80 000 euros (valorisations comprises, bénévolat non compris) et le coût d’un atelier d’éducation artistique est estimé en moyenne à 6 000 euros. Toutes les activités proposées sont gratuites. L’essentiel des recettes du festival provient donc d’un soutien public et privé (voir partenaires financiers ci-dessous).

 

Des économies alternatives se mettent également en place : le don, le prêt, l’entraide… Par exemple, la

« Médiathèque subjective » de Désert Numérique, qui rassemble près de 200 ouvrages sur l’art numérique, est hébergée gratuitement à l’EPI, et est constituée des dons des artistes et partenaires depuis 2010.

 

Soutiens financiers : 

 

Depuis 2009 : le Ministère de la Culture et de la Communication (CNC–DICREAM), la Région Rhône-Alpes (via plusieurs dispositifs selon les actions : Fiacre, Fonds SCAN, soutien aux festivals), le Conseil départemental de la Drôme, les communes de Saint-Nazaire-le-Désert, Pennes-le-Sec et Cobonne. Plus récemment : la DRAC Rhône-Alpes, le CRDP de l’Académie de Grenoble (ponctuel), la Fondation Free (ponctuel) et La Fondation de France. Soutiens internationaux, selon les artistes intervenant : fonds suisses, flamands, québécois.

 

Partenariats artistiques, techniques et de communication/presse : 

 

Depuis 2010, chaque année, un grand nombre de partenaires soutient Désert Numérique : l’École Supérieure d’Art et Design Grenoble-Valence, Grame (Centre national de création musicale, à Lyon), Incident.net, 720 Digital, l’Agence aiRPur, Arte Creative, Artkillart, Pôle numérique et le réseau des EPI, Radio R-Diois, EKO, l’Espace multimédia gantner (Territoire de Belfort), La Grosse Entreprise, MCD, La Muse en Circuit (Centre national de création musicale), Radio Campus France, Selfworld, Sonic Protest, Yopla System, Cuisinette, la Municipalité, l’École et les différentes associations et institutions de Saint-Nazaire-le-Désert (Animation et Patrimoine, le Club « Rencontre, Amitié, Joie », Roanne Active, Le Lavoir du Désert, l’Office de tourisme et l’EPI de la Vallée de la Roanne, la Paroisse du village, L’Auberge du Désert, l’Épicerie-Boulangerie, La Brasserie du Désert, le Bistrot, ou encore le camping municipal).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LIEN AVEC LE TERRITOIRE

 

 

L’impact du contexte territorial sur les actions est entier, indissociable du projet.

L’association a pu bénéficier dès la première édition d’un très large soutien de l’ensemble de la population, des institutions et des associations du village : collecte d’objets usagés pour les ateliers basés sur le recyclage, récupération de meubles et autres objets pour la signalétique du festival, participation de bénévoles (installation technique, montage des expositions, accueil du public), mise à disposition de matériel et de lieux pour les événements, hébergement des artistes, implication des commerces, etc. Cette dynamique s’inscrit dans un système d’échange réciproque, puisque le festival, comme tout festival, contribue à l’économie directe du village et des producteurs alentour

 

La situation géographique contraint tous les aspects

logistiques et techniques : le village se trouve à plus

d’une heure de route du premier marchand de câbles.

Cette contrainte est proposée aux artistes. L’environ-

nement et le contexte déterminent donc également

les choix artistiques qui privilégient le travail in situ,

fait à la mesure du village et de ses habitants.

 

Une grande partie du public de Désert Numéri-

que est novice et découvre les arts numériques.

Pour ce premier contact, c’est la qualité et la perti-

nence de l’œuvre et des conditions de sa réception

qui priment (à aucun moment le choix des œuvres

ne se fait au détriment de la qualité artistique). De

nombreux ateliers et moments de rencontres privi-

légiés sont aménagés pour accompagner ces expériences. Le public local a souvent surpris par la finesse de son jugement, prouvant que personne n’attend d’une œuvre qu’elle soit distrayante ou ludique, pas plus en ville qu’en milieu rural.

 

Désert Numérique a observé un changement dans le rapport qu’ont les habitants avec le numérique, changement visible en deux ou trois ans : d’abord très réticents en 2010 (où les foyers équipés et connectés se comptaient sur les doigts de la main), ils sont aujourd’hui plus en demande d’ateliers. Ce premier moment est déterminant, pour introduire une culture numérique dans toutes ses contradictions, son histoire, son épaisseur.

 

Les choix éditoriaux s’appuient ainsi directement sur le contexte local. Suite à une discussion avec un éleveur pour qui le numérique résonnait avec puce électronique, l’équipe de Désert Numérique a rencontré tous les éleveurs de la Vallée, pour comprendre leur métier, les enjeux du puçage électronique et comment cela impactait leur vision du numérique. Le film « Moutons 2.0 » a alors été diffusé durant le festival. Ce film aborde le puçage électronique des ovins, sujet au cœur des problématiques des habitants de la vallée, l’élevage des ovins étant l’une des activités principales du territoire.

La grande attention et l’écoute portées aux retours des habitants sur l’artistique se sont aussi concrétisées par la création d’un journal in situ par des stagiaires étudiants en design de l’ESAD-GV. Cette expérience a le double avantage de faire écho aux impressions des publics et d’aider ces étudiants à démarrer leur activité professionnelle. Par exemple, l’agence de graphisme mobile «  les trames ordinaires » est inspirée de cette expérience.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BILAN ET PERSPECTIVES

 

Désert Numérique est aujourd’hui identifié aussi bien localement que professionnellement. Sur le plan artistique, le format temporel du festival (cohabitation pendant plusieurs jours) et son caractère expérimental ont permis de nombreuses rencontres à l’origine de créations personnelles et collectives aussi bien que de productions et de diffusions d’œuvres présentées au festival.

 

L’ancrage dans le village de Saint-Nazaire-le-Désert implique cependant certaines contraintes : en effet, le village sera en travaux pendant la saison 2015, ce qui rend difficile l’accueil du festival cette année. Cette « pause » va permettre à l’équipe de réorienter ses activités et de se consacrer aux actions d’éducation artistique menées à l’année avec le public scolaire pour un travail de terrain approfondi et déployé sur plusieurs communes. 

 

Désert Numérique désire aussi s’ouvrir à d’autres contextes, territoires, terrains d’expérimentation, et compte proposer dès 2015 des actions plus ponctuelles associées à d’autres entités artistiques et culturelles de la région. Un travail de repérage et de veille artistiques a donc été entamé, avec pour objectif la création d’actions nomades et « hors-les-murs », avec de nouveaux partenaires et réseaux régionaux.  Des projets dans ce sens sont actuellement à l’étude.

 

 ZOOM SUR... LES ATELIERS SCOLAIRES « À L'ANNÉE »

 

 

De nombreuses actions de sensibilisation aux

pratiquesartistiques et à la culture numérique ont

été menées auprès de plusieurs publics cibles (de

7 à 77 ans).

Les ateliers scolaires, par exemple, initiés en 2010 lors

de la première édition, donnent accès aux élèves à

des pratiques artistiques qui viennent à eux, dans

une collaboration intense avec des artistes d’art

numérique ou transdisciplinaires. 

 

Depuis 2013, ces ateliers d’éducation artistique réali-

sés à l’attention des élèves de la classe unique de

Saint-Nazaire-le-Désert, se sont développés régulièrement à l’année, avec en moyenne trois temps forts répartis pendant l’année scolaire. Depuis 2014, ces actions se sont déployées sur le territoire, avec la participation d’une seconde classe unique : celle de l’école de Cobonne (26). La Fondation de France, qui soutient et finance un bonne part de ces ateliers, en est un élément déclencheur, et permet à l’association de renforcer ses activités avec le jeune public sur la continuité. 

Restitution de l'atelier “Plug and Play Orchestra” de Arnaud Rivière et Ursula Gastfall ©Désert Numérique, Église, juillet 2013

 

Rencontres Internum ©Désert Numérique, Auberge, juillet 2014

Restitution de l’atelier “Plug and Play Orchestra” de Arnaud Rivière et Ursula Gastfall ©Désert Numérique, École, juillet 2013

Atelier “HyperOlds” de Albertine Meunier, Nicolas Frespech et Julien Levesque ©Désert Numérique, Auberge, juillet 2011

INFORMATIONS 

Site : http://desertnumerique.net

 

Mail : info@desertnumerique.net

 

Site Web des ateliers d’éducation artistique « Les Écharennes » année scolaire 2013-2014 : http://desertnumerique.net/echarennes/

 

Adresse

5 Place du Clédan

26340 Saint-Nazaire-le-Désert

CONTEXTE TERRITORIAL

• 180 habitants l’hiver / un millier de saisonniers et touristes l’été.

• 60 km / 1h15 de Valence

• Un village isolé mais dynamique : résultat d’un combat local de repeuplement et d’attraction saisonnière et économique au village (Nombreux services et d’institutions, commerces et ateliers d’artisans).

• Le déploiement de l’infrastructure ADSL au village par transmission hertzienne, et la politique de sensibilisation qui l’a accompagné (classe numérique depuis 2010, EPI, équipement informatique des habitants) ont été des éléments déclencheurs de la création du festival.

historique

2009 : création de l’association

« Désert Numérique » par Karen, Marika et Bernard Dermineur, ainsi que par Michèle Lision

2010 : 1ère édition du Festival

2013 : Premiers ateliers d’éducation artistique auprès de la classe unique de Saint-Nazaire-le-Désert, répartis régulièrement sur l’année scolaire (trois temps forts)

2014 : Déploiement de ces ateliers auprès de la classe unique de Cobonne (Drôme)

Avril 2014 : Création d’un poste (contrat aidé CUI-CAE), dédié à la conception, la réalisation et au suivi des actions menées par l’association.

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